📖 RĂ©minenses

nom fĂ©minin pluriel — /ʁe.mi.nɑ̃s/

Étymologie. — Du latin reminiscere (« se souvenir »), chargĂ© d’une intensitĂ© charnelle et Ă©motionnelle. Dans son acception sensuelle, le terme dĂ©signe une mĂ©moire brĂ»lante des plaisirs charnels, ranimĂ©e par un dĂ©sir ardent ou une nostalgie lascive du corps aimĂ©.

1. — Souvenirs charnels ou pulsations d’un dĂ©sir intime, rĂ©veillĂ©s par le frĂŽlement d’une peau, un souffle ardent ou un parfum enivrant. 2. — Par extension. État de langueur voluptueuse oĂč la chair, plus que l’esprit, vibre au souvenir d’une Ă©treinte passĂ©e.

Exemples. — « Sous la caresse tiĂšde du drap, des rĂ©minenses ardentes affleuraient, ravivant la chaleur de ses mains sur sa peau. » — « Son murmure rauque Ă  l’oreille ranimait des rĂ©minenses lascives, comme un Ă©cho de leurs corps enlacĂ©s. » — « Le goĂ»t de sa bouche, mĂȘlĂ© de vin, faisait resurgir des rĂ©minenses brĂ»lantes, enfouies sous les cendres du temps. »

Syn. — frissons charnels, Ă©chos lascifs, dĂ©sir persistant, pulsations du souvenir. Ant. — oubli corporel, insensibilitĂ©, dĂ©tachement.

DĂ©rivĂ©s. — rĂ©minensiel, -elle adj. : qui Ă©voque une mĂ©moire intime par son intensitĂ© charnelle ou sa sensualitĂ© dĂ©bordante. Une caresse rĂ©minensielle, trempĂ©e de dĂ©sir et de silences brĂ»lants. rĂ©minenser v. litt. : ressentir dans la chair l’écho vibrant d’un plaisir passĂ©. Chaque nuit, il rĂ©minensait, tourmentĂ© par la chaleur d’une Ă©treinte absente.

Domaines. — LittĂ©rature charnelle et poĂ©tique : expression d’un dĂ©sir persistant et de souvenirs voluptueux. Psychologie des Ă©motions : empreinte sensorielle d’une expĂ©rience intime.

Note stylistique. — EmployĂ© dans une Ă©criture suggestive et voluptueuse, le terme rĂ©minenses traduit la survivance d’un plaisir charnel dans la mĂ©moire, comme une pulsation persistante de l’étreinte ou du dĂ©sir. Il Ă©voque la chair dans sa fiĂšvre, une souvenance lascive oĂč le corps s’exprime plus fort que l’ñme.

Extraits littéraires.

« Les rĂ©minenses ne sont pas des souvenirs, mais des pulsations lascives qui frĂ©missent sous la peau, des vagues de dĂ©sir s’éveillant dans le creux des reins avant que l’esprit ne les saisisse. Elles sont le goĂ»t d’une lĂšvre mordue, la trace brĂ»lante d’une caresse, gravĂ©e dans la chair comme une Ă©criture secrĂšte. » — Clara Vesmont, Essais sur le dĂ©sir latent, 2025.

« Dans la moiteur d’une chambre close, elle rĂ©minensait, ses doigts glissant sur sa peau nue, ravivant la chaleur d’un corps contre le sien. Les rĂ©minenses de ses baisers, humides et fiĂ©vreux, vibraient encore dans l’air, comme un Ă©cho de leurs Ă©treintes, palpitant dans la nuit avec une ardeur insatiable. » — Margaux de Veyrier, Les Murmures d’Antan, 1917.

« Le parfum capiteux du jasmin, enivrant sous la caresse de la nuit, portait une qualitĂ© rĂ©minensielle, comme si chaque effluve exhalait une Ă©treinte oubliĂ©e. Il rĂ©veillait la sensation de doigts glissant sur sa peau frĂ©missante, le froissement de la soie contre ses hanches, le soupir ardent d’un amant dans l’ombre. » — Lucien d’Orsang, PoĂšmes de la chair voilĂ©e, 1969.

« RĂ©minenses, Ă©clats d’une peau qui s’embrase, / Un souffle dans la nuit attise un trouble lascif. / RĂ©minenses, frissons d’une chair qui s’enlace, / Dans l’ombre des dĂ©sirs s’éveille un souvenir vif. » — ÉloĂŻse de Lorme, Chants de l’ombre suave, 1881.

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